vendredi 21 décembre 2012

L'ONU valide l'envoi d'une force internationale


Que dit la résolution de l'ONU autorisant l'envoi d'une force internationale?
Par LEXPRESS.fr, publié le 21/12/2012 

La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée jeudi à l'unanimité, stipule que les autorités maliennes devront notamment tenir des élections présidentielles et législatives d'ici avril 2013. Parallèlement, la résolution privilégie le dialogue avec les groupes armés qui rejettent le terrorisme. 
Une nouvelle étape vers une intervention au Mali? Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité la résolution 2085 autorisant, "pour une période initiale d'un an", le déploiement d'une force internationale dans le pays.. Mais parallèlement, la résolution privilégie le dialogue avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays. 

Le Mali est confronté à une double crise après le coup d'Etat militaire qui a renversé le président sortant à Bamako en mars dernier et les mouvements islamistes qui ont profité de la rebellion touarègue pour prendre le contrôle du nord du pays, où des islamistes commettent de nombreuses exactions au nom de la charia. 

Processus politique

Dans la résolution 2085, le Conseil de sécurité de l'ONU:
- engage les autorités maliennes à établir "un plan de route pour la transition, à rétablir pleinement l'ordre constitutionnel et l'unité nationale, notamment en tenant des élections présidentielles et législatives crédibles et sans exclusive (...) d'ici avril 2013 ou, à défaut, dès que possible techniquement". 
- "exige que les groupes rebelles maliens rompent tout lien avec des organisations terroristes, en particulier avec Al-Qaida au Maghreb islamique". 
- "demande aux autorités de transition maliennes de mettre en place rapidement un cadre de référence crédible pour les négociations avec toutes les parties se trouvant dans le nord du pays et ayant rompu tout lien avec une organisation terroriste". 

Formation des forces maliennes

Le Conseil de sécurité de l'ONU dmeande également "aux Etats membres et aux organisations régionales et internationales de fournir aux Forces maliennes un soutien coordonné sous forme d'aide, de compétences spécialisées, de formation et de renforcement des capacités (...) afin de rétablir l'autorité de l'Etat malien sur la totalité du territoire national". 

Déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine

- Le Conseil "décide d'autoriser le déploiement au Mali, pour une durée initiale d'une année, de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA)". 
Cette force devra aider à reconstituer la capacité des Forces maliennes et aider les autorités à reprendre les zones du nord de son territoire qui sont contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes, tout en préservant la population civile. 
La résolution ne fixe pas pour autant de calendrier précis pour le déclenchement d'une offensive dans cette région.

mardi 18 décembre 2012

Communiqué du Front du Non à la nouvelle Constitution.


Paris le 16 décembre 2012

Le Front du Non à la nouvelle Constitution (FNC) condamne avec fermeté l’arrestation et la «démission aidée", le mardi 11 dernier, du Premier ministre –Monsieur Cheick Modibo Diarra.

Cette "démission justifiée" est une resquille du capitaine Amadou Haya Sanogo, signataire agissant unilatéralement en violation de l’Accord cadre du 6 avril 2012, auquel il doit pourtant la légitimité dont il jouit et abuse.

La Constitutiondu 25 février 1992 (en vigueur) est également foulée au pied.
Ni le capitaine Sanogo ni le Premier ministre qu’il a déposé, ne sont des représentants élus de la souveraineté nationale car, depuis le 6 avril 2012, le Mali est régi par la Constitution (avec ses institutions) consolidée extraordinairement par l’Accord cadre (avec ses exceptions).

Selon l’article 26 de la Constitution, « La souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l'exerce par ses représentants ou par voie de référendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. »

Alors, de qui se moque-t-on dans ce Mali occupé dans le nord par des étrangers et dans le sud par des indigènes ?
Pour toute réponse, les gesticulateurs et vociférateurs habituels se terrent dans un mutisme circonstanciel intéressé, espérant, dans le tréfonds de leur âme, être associés au prochain banquet transitoire.

Les vautours de la République ne condamnent ni n’approuvent clairement l’événement, guettant le sens du vent et prêtant l’oreille. Ils attendent pour manifester leur grande complicité amorale, enrobée dans l’indignité des actes égocentrés au détriment de tout sentiment patriotique et de toute compassion pour les victimes sous occupation.

Mais, « quand les réserves de beurre alimentaire seront toutes épuisées, les plats seront nécessairement assaisonnés avec la lotion de corps ! » (proverbe bambara)
Que ceux et celles de la société civile et des partis politiques, ceux et celles des "forces vives" de la nation, ayant donné implicitement leur caution à ce coup de force contre l’institution "le Premier ministre", sachent et retiennent que, à ce rythme-là, leur tour pourra être le suivant dans cette "foire aux chats" maliano-malienne.

La question ne saurait se borner au fait d’aimer ou de détester la personne du Chef du gouvernement, d’apprécier ou non la personnalité de Cheick Modibo Diarra.
Que ce dernier ait tenté d’être rigoureux jusqu’à en devenir rigide, qu’il se soit méfié des "forces vives"nombrilistes et sans éclat au point de s’enliser dans un aveuglement inexcusable, ces prétextes restent courts et trompeurs !

L’article 38 de la Constitution dispose : « Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement (…)»

Ce n’est pas ce qui s’est passé à Bamako le mardi 11 décembre!
Aussi, au nom de la postérité et de tous nos martyrs, le Mali conscient et démocratique attend les explications dignes et crédibles de ceux qui ont "démis pour arrogance et suffisance" le Chef du gouvernement, en continuant de se cacher derrière leur petit doigt, sans jamais apporter la moindre preuve de leur compétence ou de leur préoccupation vis-à-vis de la situation de notre pays.

Nous attendons nos Forces armées de défense et de sécurité dans les rues de Bamako, de toutes nos villes et de nos villages, pour les sécuriser.
Mieux, nous les attendions davantage et aujourd’hui les exigeons aussi et surtout dans les dunes du Sahara, dans les montagnes de l’Adrar, dans les vallées et plaines inondables du nord de notre patrie, pour porter, ne serait-ce, que la contradiction aux envahisseurs que nous rêvons chaque jour hors de nos terres !

Dans les circonstances exceptionnelles que traverse notre pays, le FNC demande au capitaine Amadou Haya Sanogo, à ses compagnons d’armes et de faits, à tous les soldats, hommes de rangs et officiers, d’œuvrer plutôt à :
  • la réconciliation effective de l’Armée nationale avec le Peuple qui l’a sécrétée ;
  • la libération définitive du nord de notre pays du joug des criminels et extrémistes religieux ;
  • la sécurisation des personnes, des biens et des terres pour un prompt retour des déplacés et exilés du fait de l’occupation ;
  • la restitution du pouvoir intégral aux "forces vives."

P/FNC
La coordination

                                       " Le Mali ou rien : Nous avons choisi ! "
Contacts : (00 33) .6 63 92 86 49
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