mardi 8 janvier 2013

Démonstration de force des jihadistes : Que veulent donc les occupants du Nord malien ?


Une contribution d’Adam Thiam, Le Republicain
 « D’ici à ce que les Bamakois finissent de s’étriper sur le sujet des concertations nationales, les jihadistes auraient fini leur boulot. Le Mali ne s’est jamais autant humilié ».  Le ressortissant de Gao refugié dans la capitale depuis avril dernier, savait-il seulement que  l’armée malienne est sur son pied de guerre, piquée au vif par l’avancée  facile vers le Sud du pays d’Aqmi et de ses fondés de pouvoir ?  Selon des sources concordantes, des soldats de l’ex Base aérienne, de Kati, de Ségou et de Sikasso font mouvement depuis quarante huit heures sur Sevaré.
Si les sources militaires et sécuritaires préfèrent botter en touche, sans doute par souci de discrétions, plusieurs témoins de cette ville   affirment que les troupes régulières étaient, hier, allées à la rencontre des jihadistes qui se trouvaient dans l’après-midi à seulement une cinquantaine de kilomètres de la ligne de front. Des habitants de la localité de Boré  entre Sévaré (base de l’armée malienne) et Douentza (position tenue par les jihadistes) rapportent que les soldats maliens durent repousser les assaillants à coup  de Bm 21 vers 16 heures [lundi]. La nouvelle s’est répandue à Sévaré et Bamako aussi. Mais les sources sécuritaires interrogées ne confirmaient pas, hier soir, ce premier accrochage.
« L’armée ne reculera plus »
Les jihadistes durent reculer vers Douentza, selon des sources villageoises, marquant ainsi, si l’accrochage s’avérait, le premier choc entre les soldats maliens et les islamistes depuis l’occupation du Nord en avril dernier par le Mnla, Aqmi, Ansardine et le Mujao.  « Il faut que le Mali donne une leçon mémorable à ces bandits. Notre armée ne reculera plus », s’enorgueillissaient plusieurs de nos interlocuteurs. Et la hiérarchie militaire. Elle garde le silence sur sa stratégie mais reconnaît  les mouvements de cinquantaines de voitures  jihadistes vers la ligne de front.
Que veut dire cette nième bravade des occupants du Nord malien ? Difficile d’y voir clair. Pour d’anciens officiers, Aqmi veut simplement faire de la zone de Douentza sa ligne de front en essayant d’empêcher l’armée d’avancer vers les places fortes des islamistes que sont Tombouctou, Gao et Kidal.  L’idée d’attaquer l’armée malienne à Sévaré relèverait, pour ces militaires retraités, d’une erreur tactique qu’Aqmi pourrait chèrement payer.  Leur argument est qu’hors de leur espace et sans la tactique du harcèlement et l’effet-surprise, les mujahidines sont des proies faciles pour toute armée, à fortiori quand celle-ci a plus à se défendre qu’à attaquer. Et pourtant, des ressortissants du Nord ne voient pas dans cette provocation d’Aqmi  la seule témérité suicidaire. Quoi alors ? Un maire du Nord lui aussi réfugié à Bamako  s’interroge : «  je ne sais vraiment pas ce que visent les salafistes. Mais ils ont une idée en tête ».
Pour un acteur de la société civile du  Nord très au fait des logiques de la nébuleuse, tout ce mouvement vise à rendre Ansardine inéligible au dialogue.  Cet observateur averti ajoute : « Ansardine ne se jouera pas facilement d’Aqmi. Iyad est le premier à le savoir ». Comme si Bassolé avait tout entendu, les négociations entre la délégation malienne et Ansardine-Mnla prévues à Ouaga le 10 janvier ont été reportées.  Le baroud des jihadistes vers le Sud y est certainement pour quelque chose.
Mais le fait que la Commission Nationale des Négociations ne soit toujours pas désignée est aussi l’autre explication, croient savoir plusieurs responsables d’organisations ou de communautés du Nord. Cette Commission qui animera le dialogue inter-malien constituerait, pourtant à leurs yeux, une bouée de sauvetage et pour  Iyad qui « est de fait le dernier otage aux mains d’Abuzeid » et pour le Mnla qui ne sera rassuré que « pardonné par les communautés sédentaires ». En attendant, la fête de l’armée approche  – le 20 janvier – et  ceux des  Maliens qui souffrent de la situation du Nord et du pays donneraient tout pour une défaite cuisante des islamistes ce jour ou même avant.

lundi 31 décembre 2012

Tombouctou: Iyad tourne t-il le dos à la ville des 333 Saints


De notre confrère Adama Diarra

Des témoins ont vu « Abu Fadil » de son vrai nom Iyad Ag Ghaly quitter sa résidence de Tombouctou après environ deux mois de séjour, auprès de son mentor algérien Abou Zeid. On ignore les raisons de son départ et sa destination pour l’instant. Iyad était parti de Kidal après l’explosion d’une grenade qui avait fait un mort et deux blessés dans sa résidence. La somptueuse villa du défunt Kadhafi est devenue l’hôtel préféré d’Abou Zeid et de Iyad. Lors des premières missions humanitaires à Tombouctou, Abou Zeid y a offert un dîner copieux à ses « hôtes » dans une grande ambiance. L’homme, sa famille et ses proches collaborateurs y sont installés comme les vrais propriétaires des lieux.


Le chef d’Aqmi sort de l’ombre


Depuis des décennies, Abou Zeid, l’homme dont on entendait que le nom est sorti de l’ombre pour accuser les autorités françaises à travers une vidéo envoyée à la rédaction de Saharamedia (journal en ligne mauritanien). Cet homme fluet et de petite taille a annoncé dans l’enregistrement vidéo de quatre minutes que « les otages sont jusqu'à présent vivants », avant d’assurer que « l’arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France. Quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l’avons dit aux Français voici un an déjà ».

Le preneur d’otage conclut : “la France n’a pas daigné répondre jusqu'à présent à notre offre de dialogue ». Mais derrière cette sortie médiatique se cache un véritable embargo sur l’une des plus importantes sources de financement de d’AQMI : le refus de paiement de rançon par les nouvelles autorités françaises. L’argent offert par les pays occidentaux pour libérer leurs citoyens sert, on le sait, à renforcer le réseau d’AQMI et de ses démembrements (Ansardine, MUJAO). Pour la libération des huit otages français détenus dans le Sahara, les détenteurs exigent le paiement de plus de cent millions d’euros. Depuis l’occupation des régions du Nord, les groupes islamistes ont recruté des centaines de mercenaires venant de toute la sous-région et des pays maghrébins et leur prise en charge demande beaucoup d’argent.

Tombouctou : l’état de santé de la population se dégrade


De notre confrère Adama Diarra

Ansardine, le groupe islamiste qui contrôle la ville de Tombouctou sous couvert d’AQMI a du mal à gérer les centres de santé de la région qui débordent de malades, en majorité des paludéens. Dans une conversation téléphonique avec le porte-parole du mouvement, Sanda ould Bounama, ne cachait plus son inquiétude vis-à-vis de la situation sanitaire de la région.

Fidèle à sa logique, il relève que « les populations souffrent pendant que le monde entier ne voit que la destruction des mausolées qui ne sont que des futilités ». Comme si cela ne suffisait pas, il va jusqu’à accuser l’Etat malien de crime contre l’humanité: « L’Etat ne fait rien pour encourager les médecins à rester dans les centres de santé. Il y a rupture de stock de médicaments ». La cruauté des islamistes au nom de la charia fait fuir le personnel soignant vers d’autres cieux plus cléments. 


Pour le coordinateur de l’hôpital de Tombouctou, Ansardine devrait plutôt s’occuper de la santé des populations au lieu de parler d’application de la charia. « Il faudrait que les gens soient en bonne santé avant de leur imposer quoi que ce soit. 85% des structures de santé de la région ne fonctionnent plus ou presque. La situation est encore plus alarmante à Diré et Tombouctou où il y a des malades couchés à même le sol. Il faut agir et vite ».

Nord-Mali: Quand la vie humaine ne contente plus les islamistes...

Ecrit par Adama Diarra

Les responsables d’Ansardine ont donné l’ordre à leurs éléments de tirer à vue sur tous les chiens. Les propriétaires de ces animaux assistent impuissants à cette tuerie organisée à laquelle les hommes armés se donnent à coeur joie. Il est interdit aux hommes de porter des pantalons qui descendent sous la cheville.
Les récalcitrants sont envoyés en prison. Deux filles et trois garçons ont été arrêtés et jetés en prison, parce qu’ils se promenaient dans la rue après 21 heures. » Le port des ornements, même sous le voile est interdit aux femmes. Idem pour les gris-gris. Ils ont déjà une baignoire remplie de gris-gris au poste de contrôle ». Ils ont aussi demandé aux habitants de créer un nouveau marché où les hommes et les femmes seront à part.
La majorité des éléments d’Ansardine sont, selon notre interlocuteur, d’anciens éléments du MNLA qui ont rejoint le mouvement sous peine de finir comme leurs compagnons de Gao, Ménaka et d’Ansongo.


Gao : Les règles de la charia se durcissent.

Ecrit par Adama Diarra

Des éléments du MUJAO ont arrêté deux apprentis de la compagnie de voyage « Bani transport » à l’entrée de la ville de Gao, il y a quelques jours. Ils sont accusés de transporter du « vin rouge » dans deux bidons de 20 litres.

Malgré les interrogatoires, on n’a pu mettre la main sur le propriétaire des deux bidons de vin. C’est alors que les éléments du MUJAO au poste de contrôle ont arrêté et jeté en prison les deux apprentis. Selon les rumeurs, la commande de vin rouge aurait été faite par une femme burkinabé installée à Gao. 



Photo prise par Adama Diarra le 07 septembre 2012 à Gao
Cette dernière, interpellée par la brigade des mœurs du groupe islamistes, a nié les accusations et a pu retourner sans encombres chez elle. Les deux apprentis ont été jugés le lundi 24 décembre par les juges salafistes égyptiens. Verdict : dix coups de fouet.
Toujours à Gao, six jeunes de la ville qui se rendaient à un mariage ont été interceptés par des éléments du MUJAO. Ils sont accusés de transporter des produits stupéfiants sur eux. Sentence : soixante dix coups de fouet, chacun, sur la place publique. Après ce supplice les accusés ont été condamnés à un mois de prison ferme.
Les « procès » se tiennent tous les lundi et jeudi et l’application de la sentence est immédiate. C’est la mairie de Gao qui fait désormais office de palais de justice des islamistes. Il est ouvert au grand public, sous la surveillance d’hommes armés pour parer à tout mouvement de contestation. Les jugements ne durent que deux ou trois minutes, à peine le temps de lire les chefs d’accusation, suivi de la décision du juge avec le concours d’un interprète (arabe-sonrhaï). Au cours des jugements, c’est la parole de l’accusé contre la bonne ou la mauvaise humeur du « kadi » (juge.)

La ville de Gao est plongée dans le noir depuis le vendredi 21 décembre dernier. « Le piston du gros groupe électrogène a pété dans la soirée. Depuis, c’est l’obscurité totale à Gao. Certains nantis se débrouillent avec les panneaux solaires tandis que d’autres utilisent de petits groupes électrogènes », explique un habitant de la ville. Nos contacts indiquent que les techniciens ont pu « dépanner le moteur, mais, il y a problème d’huile de moteur qui doit venir de Bamako ». La crainte chez les Gaois c’est de passer la fin de l’année 2012 dans le noir. La centrale d’énergie est sous contrôle des islamistes du MUJAO et le carburant financé par le CICR.

A Ansongo, un communiqué diffusé à la radio locale interdit désormais aux hommes de raser leur barbe.

vendredi 21 décembre 2012

L'ONU valide l'envoi d'une force internationale


Que dit la résolution de l'ONU autorisant l'envoi d'une force internationale?
Par LEXPRESS.fr, publié le 21/12/2012 

La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée jeudi à l'unanimité, stipule que les autorités maliennes devront notamment tenir des élections présidentielles et législatives d'ici avril 2013. Parallèlement, la résolution privilégie le dialogue avec les groupes armés qui rejettent le terrorisme. 
Une nouvelle étape vers une intervention au Mali? Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité la résolution 2085 autorisant, "pour une période initiale d'un an", le déploiement d'une force internationale dans le pays.. Mais parallèlement, la résolution privilégie le dialogue avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays. 

Le Mali est confronté à une double crise après le coup d'Etat militaire qui a renversé le président sortant à Bamako en mars dernier et les mouvements islamistes qui ont profité de la rebellion touarègue pour prendre le contrôle du nord du pays, où des islamistes commettent de nombreuses exactions au nom de la charia. 

Processus politique

Dans la résolution 2085, le Conseil de sécurité de l'ONU:
- engage les autorités maliennes à établir "un plan de route pour la transition, à rétablir pleinement l'ordre constitutionnel et l'unité nationale, notamment en tenant des élections présidentielles et législatives crédibles et sans exclusive (...) d'ici avril 2013 ou, à défaut, dès que possible techniquement". 
- "exige que les groupes rebelles maliens rompent tout lien avec des organisations terroristes, en particulier avec Al-Qaida au Maghreb islamique". 
- "demande aux autorités de transition maliennes de mettre en place rapidement un cadre de référence crédible pour les négociations avec toutes les parties se trouvant dans le nord du pays et ayant rompu tout lien avec une organisation terroriste". 

Formation des forces maliennes

Le Conseil de sécurité de l'ONU dmeande également "aux Etats membres et aux organisations régionales et internationales de fournir aux Forces maliennes un soutien coordonné sous forme d'aide, de compétences spécialisées, de formation et de renforcement des capacités (...) afin de rétablir l'autorité de l'Etat malien sur la totalité du territoire national". 

Déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine

- Le Conseil "décide d'autoriser le déploiement au Mali, pour une durée initiale d'une année, de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA)". 
Cette force devra aider à reconstituer la capacité des Forces maliennes et aider les autorités à reprendre les zones du nord de son territoire qui sont contrôlées par des groupes armés terroristes et extrémistes, tout en préservant la population civile. 
La résolution ne fixe pas pour autant de calendrier précis pour le déclenchement d'une offensive dans cette région.

mardi 18 décembre 2012

Communiqué du Front du Non à la nouvelle Constitution.


Paris le 16 décembre 2012

Le Front du Non à la nouvelle Constitution (FNC) condamne avec fermeté l’arrestation et la «démission aidée", le mardi 11 dernier, du Premier ministre –Monsieur Cheick Modibo Diarra.

Cette "démission justifiée" est une resquille du capitaine Amadou Haya Sanogo, signataire agissant unilatéralement en violation de l’Accord cadre du 6 avril 2012, auquel il doit pourtant la légitimité dont il jouit et abuse.

La Constitutiondu 25 février 1992 (en vigueur) est également foulée au pied.
Ni le capitaine Sanogo ni le Premier ministre qu’il a déposé, ne sont des représentants élus de la souveraineté nationale car, depuis le 6 avril 2012, le Mali est régi par la Constitution (avec ses institutions) consolidée extraordinairement par l’Accord cadre (avec ses exceptions).

Selon l’article 26 de la Constitution, « La souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l'exerce par ses représentants ou par voie de référendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. »

Alors, de qui se moque-t-on dans ce Mali occupé dans le nord par des étrangers et dans le sud par des indigènes ?
Pour toute réponse, les gesticulateurs et vociférateurs habituels se terrent dans un mutisme circonstanciel intéressé, espérant, dans le tréfonds de leur âme, être associés au prochain banquet transitoire.

Les vautours de la République ne condamnent ni n’approuvent clairement l’événement, guettant le sens du vent et prêtant l’oreille. Ils attendent pour manifester leur grande complicité amorale, enrobée dans l’indignité des actes égocentrés au détriment de tout sentiment patriotique et de toute compassion pour les victimes sous occupation.

Mais, « quand les réserves de beurre alimentaire seront toutes épuisées, les plats seront nécessairement assaisonnés avec la lotion de corps ! » (proverbe bambara)
Que ceux et celles de la société civile et des partis politiques, ceux et celles des "forces vives" de la nation, ayant donné implicitement leur caution à ce coup de force contre l’institution "le Premier ministre", sachent et retiennent que, à ce rythme-là, leur tour pourra être le suivant dans cette "foire aux chats" maliano-malienne.

La question ne saurait se borner au fait d’aimer ou de détester la personne du Chef du gouvernement, d’apprécier ou non la personnalité de Cheick Modibo Diarra.
Que ce dernier ait tenté d’être rigoureux jusqu’à en devenir rigide, qu’il se soit méfié des "forces vives"nombrilistes et sans éclat au point de s’enliser dans un aveuglement inexcusable, ces prétextes restent courts et trompeurs !

L’article 38 de la Constitution dispose : « Le Président de la République nomme le Premier Ministre. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement (…)»

Ce n’est pas ce qui s’est passé à Bamako le mardi 11 décembre!
Aussi, au nom de la postérité et de tous nos martyrs, le Mali conscient et démocratique attend les explications dignes et crédibles de ceux qui ont "démis pour arrogance et suffisance" le Chef du gouvernement, en continuant de se cacher derrière leur petit doigt, sans jamais apporter la moindre preuve de leur compétence ou de leur préoccupation vis-à-vis de la situation de notre pays.

Nous attendons nos Forces armées de défense et de sécurité dans les rues de Bamako, de toutes nos villes et de nos villages, pour les sécuriser.
Mieux, nous les attendions davantage et aujourd’hui les exigeons aussi et surtout dans les dunes du Sahara, dans les montagnes de l’Adrar, dans les vallées et plaines inondables du nord de notre patrie, pour porter, ne serait-ce, que la contradiction aux envahisseurs que nous rêvons chaque jour hors de nos terres !

Dans les circonstances exceptionnelles que traverse notre pays, le FNC demande au capitaine Amadou Haya Sanogo, à ses compagnons d’armes et de faits, à tous les soldats, hommes de rangs et officiers, d’œuvrer plutôt à :
  • la réconciliation effective de l’Armée nationale avec le Peuple qui l’a sécrétée ;
  • la libération définitive du nord de notre pays du joug des criminels et extrémistes religieux ;
  • la sécurisation des personnes, des biens et des terres pour un prompt retour des déplacés et exilés du fait de l’occupation ;
  • la restitution du pouvoir intégral aux "forces vives."

P/FNC
La coordination

                                       " Le Mali ou rien : Nous avons choisi ! "
Contacts : (00 33) .6 63 92 86 49
(00 33) .6 59 66 37 44